Sentiers qui relient, sentiers qui nourrissent

Publié le

Cette année, le «Collectif Sentiers de Rebecq[1]» lance un projet de «Sentiers comestibles» reliant le quartier du Croiseau et le plateau de la gare via le Chemin Marais Bourleau et le Sentier des Chevaux.

Cet itinéraire champêtre d’environ 2 Km longe prairies, champs et une partie des carrières. Il constitue une véritable petite réserve naturelle foisonnante d’oiseaux, de batraciens, de petits mammifères, de fleurs rares, de fruits et de légumes sauvages comestibles… Voilà qui augure de belles surprises gourmandes !

C’est quoi, un sentier comestible ?

Un sentier comestible est un chemin le long duquel, en se baladant, on peut cueillir plein de bonnes choses à manger : légumes, fruits, fleurs, baies et plantes sauvages comestibles.

L’idée, fort à la mode, n’est cependant pas neuve. Depuis plus de trois millions d’années l’homme, dans ses déplacements, se nourrit de cueillette sauvage, bien avant l’agriculture. On en avait, semble-t-il, un peu perdu l’habitude…

Accompagné d’un Guide Nature, notre collectif a recensé, l’été dernier, une bonne trentaine de plantes sauvages comestibles, dont nous n’avions jamais entendu parler ! Outre les pissenlits, prunelliers, menthes et autres camomilles, nous avons découvert une abondance de légumes inconnus, ignorés des étals des supermarchés et des carrés potagers qui, désormais, garnissent nos assiettes pour le plus grand plaisir de nos papilles.

Et ce n’est pas tout ! À l’instar des «Incroyables Comestibles[2]», nous prévoyons de planter le long des chemins, des légumes, des arbustes et des arbres fruitiers dont tout le monde pourra profiter. C’est tout simple, des petits panneaux indiqueront quand les fruits et les légumes seront prêts à êtres cueillis, il suffira de se servir.

Manger des plantes sauvages ? oui mais…

Comment reconnaître dans la nature les plantes, les graines, les racines, les fruits bons à manger, quel est le moment idéal pour les récolter, comment les cuisiner, les conserver ?

Nous tenterons de répondre à ces questions par toutes sortes d’animations et d’informations : balades découvertes, ateliers de cuisine buissonnière, pique-niques champêtres, glanage, cueillette sauvage, panneaux didactiques…

Cueillir notre nourriture le long des chemins ne nous rendra, certes, pas autosuffisants.

Mais, n’est-ce pas une manière agréable de nous reconnecter à la nature et à notre assiette, de renforcer nos liens entre voisins, de retrouver la fonction initiale des sentiers, liaisons douces entre quartiers et espaces de rencontre ? Construire tout cela ensemble tisse des liens particuliers entre voisins, développe une dynamique positive dans les quartiers, induit un plus grand respect des espaces publics, et favorise le « vivre ensemble ».

 

Ce projet citoyen est soutenu par le PCDN, la Commune de Rebecq, la CERA et la Petite Echelle asbl.

[1] Fruit d’une collaboration entre le PCDN, Rebecq en Transition, le Cercle Horticole, Un Dimanche à la Campagne asbl et les citoyens, le « Collectif Sentiers » se propose de remettre au goût du jour l’utilisation des sentiers et chemins de Rebecq. Le groupe est actif depuis 2013.

[2] Groupes de citoyens qui plantent, dans les espaces publics de leurs villes et villages, des légumes et des arbres fruitiers partout où c’est possible (devant chez eux, les long des rues, dans les parcs, autour des parkings, etc.). Le mouvement a démarré en 2009 à Todmorden (UK) et s’est rapidement étendu à toute la planète. Plus d’infos sur https://incredibleediblebelgium.wordpress.com

Commenter cet article